Ancien résistant et déporté, Pierre Daix est décédé dimanche 2 novembre à l’age de 92 ans.
C’est sa femme, Françoise Daix, qui a fait part de ce décès.
Ecrivain de livres sur l’art au XXème sciècle, il était surtout spécialiste de Pablo Picasso, un de ses plus grands amis.
Il a beaucoup écrit sur le mouvement cubiste, mais aussi sur Manet, Rodin, Gaughin, Hartung, Zao Wou-ki, Matisse, Alechinsky et sur François Pinault.
Pierre Daix était Grand Croix de la Légion d’honneur, Croix de guerre 39-45, et médaillé de la Résistance.
Né à Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne, il a réalisé des études à l’université de Rennes et de Paris avant d’adhérer au Parti Communiste puis d’entrer dans la Résistance au début de la seconde guerre mondiale.
Il sera fait prisonnier dans un camp de concentration en Autriche. C’est cet emprisonnement qui lui permettra d’écrire « Les Revenantes » en 2008, un roman sur les femmes déportées.
(c) AFPIl devient chef du cabinet du ministre Charles Tillon, à la Libération, au ministère de l’Air, de l’Armement et de la Reconstruction, puis directeur adjoint des Editions sociales en 1947 avant d’être rédacteur en chef du magazine « Les lettres Françaises » de 1948 à 1972, avec Louis Aragon.
En 1950 il quitte son poste pour être directeur adjoint du journal communiste « Ce Soir », durant 3 ans.
Pierre Daix quitte le parti politique en 1971, il expliquera son revirement politique dans deux ouvrages : « J’ai cru au matin » en 1976 et « Tout mon temps » en 2001.
Entre temps il sera devenu conseiller de la rédaction du « Quotidien de Paris », un journal de droite.
François Pinault, un de ces grands amis, lui rend hommage en quelques mots :
« Militant, résistant, écrivain, journaliste, Pierre Daix fut aussi un amoureux de la grande aventure de la création artistique de son siècle.. (…) Je perds un ami cher, un compagnon de vie irremplaçable, un frère en humanité »