L’association « UFC-Que Choisir » pointe du doigt la surmédication des personnes âgées et s’inquiète de sa dangerosité. Mercredi 28 janvier, elle publie une enquête dont les conclusions mettent en évidence un médication peu appropriée à l’âge des patients et pouvant les mettre en danger.
Mercredi 28 janvier, l’association « UFC-Que Choisir » publie les résultats de son enquête sur la médication et les personnes âgées. L’étude met en évidence une surmédication et des prescriptions peu adaptées à l’état de santé des sujets. « UFC-Que Choisir » a établi ses recherches sur 350 ordonnances destinées à des individus de plus de 75 ans et sur lesquelles figurent au moins 5 lignes de prescription.
Sur ces ordonnances une moyenne de 7 médicaments par personne a été constatée. On remarque également que jusqu’à 21 médicaments ont été prescrits pour un seul patient. Parmi les ordonnances, il s’avère que quatre sur dix d’entre elles sont « potentiellement dangereuses pour les patients âgés », car elles contiennent la prescription de médicaments jugés « inappropriés » aux seniors.
La surmédication, un véritable danger pour les personnes âgées
Ainsi, l’UFC constate que les somnifères et les tranquillisants représentent de nombreux risques comme les chutes, des états de somnolence non désirés et sont à l’origine de troubles de la mémoire. À savoir que les somnifères et les tranquillisants sont présents sur une ordonnance sur quatre. D’autres médicaments tels que les antidépresseurs ou les antispasmodiques sont mis en cause et peuvent potentiellement « aggraver les problèmes existants » des seniors.
Enfin, l’étude de « l’UFC-Que Choisir » révèle l’inefficacité de certains médicaments et demande que la « déprescription » soit désormais « incluse dans les critères de rémunération à la performance des médecins ». Outre le danger pour la santé des personnes âgées, l’association fait aussi valoir que « la surprescription a un coût pour notre système de Sécurité sociale ».