Le mois dernier, un détective amateur de nationalité britannique affirmait dans un livre détenir la vérité sur l’identité de Jack l’Eventreur, le tueur en série qui avait commis au moins cinq meurtres horribles dans le Londres de la fin du 19ème siècle.
Dans Naming Jack the Ripper, Russell Edwards assurait que pour lui, l’assassin était Aaron Kosminski, un barbier d’origine polonaise, qui était mort à l’asile, où il avait été interné après avoir agressé certains membres de sa famille au couteau.
L’auteur fonde ses allégations sur des recherches d’ADN, faites sur un châle qui avait été retrouvé sur une scène de crime. L’objet avait appartenu à l’une des victimes, et avait été récupéré par un enquêteur, qui avait souhaité l’offrir à sa femme, celle-ci ayant toujours refusé de le porter.
Finalement, le châle était resté plusieurs décennies dans un boite, sans être lavé, et avait été acheté par Russell Edwards dans une vente aux enchères. Le détective avait fait pratiquer des tests génétiques entre les traces laissées sur le vêtement, et les descendants du barbier polonais, qui avait figuré au nombre des suspects, et c’est sur cette base que la compatibilité avait été établie.
Mais qui est donc Jack l’Eventreur ?
Sauf qu’aujourd’hui, cette thèse est remise en cause par des spécialistes de la génétiques, qui se sont penchés sur les résultats, et émettent de grosses réserves, notamment sur la manière dont les tests ont été pratiqués, et considèrent qu’on ne peut pas les considérer comme viables.
La recherche ADN demandée par le détective, et sur laquelle il affirme la certitude d’avoir trouvé le coupable, indique à titre d’exemple une mutation génétique partagée par … 99 % de la population. La démonstration scientifique reste donc à revoir, et toutes les suppositions sont encore ouvertes sur l’identité réelle de Jack l’Eventreur.