C’est une affaire qui avait traumatisé une ville entière. Entre 1995 et 1998, trois jeunes femmes avaient perdu la vie, alors qu’elle cheminaient le long d’un boulevard qui partaient de la gare de Perpignan. Deux d’entre elles avaient été retrouvées massacrées, le corps mutilé ou découpé, et le corps de la troisième n’a jamais été retrouvé.
L’affaire va peut-être connaitre un rebondissement, puisqu’un homme de 54 ans a été placé en garde à vue à Montpellier. Son ADN est identique à celui trouvé il y a 17 ans sur le corps de l’une des jeunes victimes.
La correspondance tardive des empreintes génétiques pourrait peut-être à nouveau résoudre une affaire ancienne et non élucidée, comme ce fut le cas pour l’un des crimes de l’A6, commis en Saône-et-Loire, il y a 18 ans : un suspect, vivant aujourd’hui dans les Landes, a été confondu grâce à son ADN le mois dernier.
Les portraits des jeunes filles disparues à la Gare de PerpignanL’ADN parle près de 20 ans après les meurtres
C’est hier que le suspect du meurtre de la jeune Tatiana, âgée de 17 ans au moment des faits, a été interpellé et placé en garde à vue. La jeune fille avait disparu le 24 septembre 1995. L’homme avait été fiché et son ADN enregistré dans la base de données des empreintes génétiques à la suite d’une condamnation pour agression sexuelle.
IL serait originaire du nord de la France, mais se serait installé à Perpignan il y a de nombreuses années. Manutentionnaire de profession, il serait séparé de sa femme, et aurait des enfants.
Par ailleurs, la police a retrouvé l’ADN du suspect également sur le corps de l’autre jeune femme retrouvée massacrée. Il sera donc interrogé par la police au sujet de sa possible implication dans cet autre meurtre.
Les familles des victimes se disent aujourd’hui soulagée, mais attendent tout de même les résultats de l’enquête. Leurs avocats sont optimistes, et soulignent qu’en l’absence de suspects durant toutes ces années, la garde à vue qui se tient en ce moment peut s’avérer déterminante.