Aujourd’hui la Cisjordanie rend hommage à son ancien chef, Yasser Arafat, alors qu’il est mort il y a 10 ans, le 11 novembre 2004 à Clamart dans les Hauts-de-Seine.
Actuellement le climat de tension entre les Palestiniens et les Israéliens est fort.
Hier encore deux Israéliens sont morts à Tel-Aviv en Israël, tués après des combats violents entre les deux clans, à Jérusalem.
Les villes échappant jusque-là à ses tensions sont elles aussi touchées. Nazareth, habituellement épargnée par les violences, rentre dans ce climat hostile à la paix suite à un échange entre la police israélienne et un jeune homme de 22 ans qui s’opposait à l’arrestation de l’un de ses proches et qui a finalement été abattu.
Pour des raisons évidentes de sécurité les célébrations en hommage au leader palestinien Yasser Arafat ont été annulée dans la bande de Gaza qui est sous le contrôle des islamistes du Hamas.
En Cisjordanie, les Palestiniens ont décidé de rendre hommage à l’ancien fondateur du Fatah qui s’est battu pour l’indépendance, 10 ans après sa mort, malgré les risques.
DRPour Xavier Abou Eid, porte-parole de l’Organisation de libération de la Palestine qui a été créé et dirigé par Yasser Arafat :
«Sa victoire, c’est d’être parvenu à faire passer la Palestine d’une cause humanitaire à une véritable question nationale».
Karim Bitar, de l’Institut de relations internationales et stratégiques rejoint ce témoignage et ajoute que c’est pour cela que «la cause palestinienne a été identifiée à la personne d’Arafat».
Fin 1974, Yasser Arafat avait choisi de suivre la voie diplomatique afin de parvenir à la paix, il avait alors dit à l’Organisation des nations unies : «je suis venu porteur d’un rameau d’olivier et d’un fusil de révolutionnaire, ne laissez pas tomber le rameau de ma main».
C’est en 1993 qu’il signe les accords d’Oslo en Norvège, avant de prendre la tête de l’Autorité palestinienne en serrant la main du président et en mettant ainsi fin à 27 ans d’exil.