Amina Sboui, jeune tunisienne de 19 ans, avait fait partie du mouvement des Femen, avant de quitter le mouvement en 2013, à la suite de désaccord sur la ligne politique du mouvement.
En juillet dernier, la jeune femme avait déposé plainte, après une agression dont elle aurait été victime à Paris. Elle avait prétendu avoir été agressée par quatre hommes qui l’auraient malmenée et rasé les sourcils.
Ses déclarations avaient rapidement soulevé la suspicion de la police, et Amina avait été placée en garde à vue, puis mise en examen pour dénonciation de délit imaginaire. Elle comparaitra d’ailleurs le 8 octobre prochain à ce sujet devant le Tribunal de Paris.
L’ancienne militante Femen Amina SbouiHier, la jeune femme a adressé au journal Libération une lettre dans laquelle elle avoue avoir tout inventé. Le quotidien précise qu’il y a quelques semaines encore, lors de leur dernière rencontre, Amina avait persisté à maintenir l’existence de son agression, et son statut de victime.
Amina Sboui est une jeune fille isolée
Dans sa lettre ouverte, Amina Sboui revient sur son arrivée en France, après avoir fuit la Tunisie où elle avait été emprisonnée plusieurs mois. L’ancienne militante regrette son mensonge, et développe la manière dont elle a inventé l’agression, mais également tenté de se persuader qu’elle était véridique.
Se trouvant dans une situation aujourd’hui très précaire, la jeune fille souhaite passer son bac, et imagine son avenir en France. Elle envisage également de revenir dans le militantisme, une fois que sa vie et ses difficultés se seront apaisées.