Depuis une semaine, la communauté scientifique et le grand public s’émeuvent de l’atterrissage du robot Philae sur la comète Tchourioumov-Guerassimenko. Envoyé par la sonde Rosetta, le petit robot et sa maman se sont faits forts de transmettre à la Terre toutes les informations recueillies à propos de “Tchoury”.
Ainsi, malgré les 500 millions de kilomètres qui nous séparent des évènements, nous avons pu recevoir suffisamment de données pour reconstituer l’odeur de la comète. Bien entendu, les photos qui ont suivi constituaient le plat de résistance des découvertes. Mais c’était compter sans le dessert : le CNES, l’agence spatiale française, a révélé sur Twitter hier qu’on avait pu reproduire le son produit par l’impact entre le robot et la comète.
“Dans l’espace, personne ne vous entend crier”, disait l’affiche d’Alien en 1979. Il n’y aurait donc aucun son dans l’espace…. Sauf qu’au contact de la comète, Philae a causé une vibration qui s’est traduit par un bruit de deux secondes. Les spécialistes disent qu’il a fait “pleukch”.
Klaus Seidensticker, responsable de l’outil Sésame qui a permis d’analyser ces données, explique : “Philae est entré en contact avec une couche molle, épaisse de plusieurs centimètres. Puis, quelques millisecondes plus tard, les pieds ont rencontré une couche dure, peut-être glacée.”
On ignore encore ce que ce bruit d’atterrissage (ou plutôt d’acomètissage) apportera à la recherche sur les origines de la vie. En attendant, il ne reste plus qu’à analyser le goût de Tchouri pour avoir exploré l’objet à travers nos cinq sens.
Malheureusement, Philae est déjà tombé en panne d’énergie, faute d’avoir été suffisamment exposé au soleil pour recharger ses batteries. Avant de baisser le pavillon, le courageux robot a tout de même eu le temps de transmettre des données issues du forage qu’il a réalisé. Les chercheurs qui les étudient ont déjà réussi à y trouver des molécules organiques complexes.