Sur la base des données de la Préfecture de police de Paris, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a dressé aujourd’hui le profil du criminel et de la victime « type » à partir d’un échantillon de 602 meurtres commis sur les quatre départements de la région Ile-de-France (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) entre 2007 et 2013.
On apprend ainsi que l’on tue davantage le vendredi et le samedi soir, les lundi, mardi et mercredi étant les trois jours de creux de l’activité criminelle. La nuit est plus propice à la mort des victimes : 47 % des homicides se sont ainsi déroulés entre 20 heures et 8h00 contre 34 % en plein jour. Du côté du lieu du crime, il se déroule pour moitié dans l’espace public et pour l’autre l’espace privé, avec l’habitation qui concentre la plupart des meurtres.
L’étude indique que plus de 9 personnes sur 10 mises en cause dans des homicides sont de sexe masculin et l’âge moyen des auteurs est de 35 ans, et 61 % d’entre eux étaient de nationalité française. En ce qui concerne les armes du crime utilisées, dans l’échantillon de 602 homicides, 64 % ont été commis avec des armes, dont 34 % à l’arme blanche et 23 % à l’arme à feu. L’usage des coups et de la violence intervient pour 28 % des cas.
Bientôt une étude internationale sur le crime à travers le monde
La rapport entre le lieu du crime et le type d’arme utilisé est aussi surprenant. L’arme blanche ainsi que les coups et les violences sont associés dans 60 % des cas à l’espace privé, et à l’inverse, l’espace public est dominé par l’usage de l’arme à feu, à 78 %.
L’étude des profils de victime révèle des similitudes avec le profil des auteurs de crimes : il s’agit à 69 % d’hommes dont la moyenne d’âge, 40 ans, est un peu plus élevée que celle des criminels. Les victimes sont françaises dans 53 % des cas.
Les lieux ou disparaissent les victimes sont également très variables selon le sexe. Les femmes périssent en grande majorité dans un lieu privé (à 83 %) et 64 % d’entre elles sont tuées à leur domicile. A l’inverse, l’homme périt dans l’espace public dans 63 % des cas.
Cette étude uniquement établie pour le territoire de l’Ile-de-France devrait connaitre dans quelques mois une équivalence internationale, puisque ce sont les chiffres de la criminalités de nombreux états qui va être passés au peigne fin pour établir des données exploitables.