Après les milliers de photos de stars nues volées, c’est au tour des particuliers d’être piratés par une de leurs applications favorites : Snapchat.
Ce weekend, plus de 90 000 photos et 9000 vidéos ont été volées et mises en circulation sur le site Viralpop avant d’envahir toute la toile grâce au fichier en libre téléchargement.
Ce snappening concerne surtout l’Europe et surtout le contenu plus « osé ».
La startup californienne à l’origine de l’application Snapchat se veut rassurante en annonçant qu’il ne s’agit pas d’une faille de sécurité, mais bien de la sécurisation trop peu poussée des comptes par les particuliers.
« Les serveurs de Snapchat n’ont pas été touchés, ils ne sont pas à l’origine de cette fuite. Les ‘snapchatteurs’ victimes de cet incident l’ont été à cause de leur utilisation d’applications tierces, une pratique que nous interdisons formellement dans nos conditions d’utilisation, justement parce que cela remet en question la sécurité de nos utilisateurs. Nous surveillons de près l’App Store et Google Play pour repérer des applications tierces illégales et avons déjà réussi à en faire retirer plusieurs. »
L’application tierce mis en cause est Snapsaved, un site internet qui permet de contrer la disparition automatique des photos prises et transmises via Snapchat.
Avec ce site, les utilisateurs peuvent ainsi sauvegarder les photos et vidéos qu’ils reçoivent, et même faire une recherche par nom d’utilisateur lorsqu’ils téléchargent le fichier complet.
Le réel problème de ce piratage est que contrairement aux célébrités « publiques » qui ont jusqu’ici été touchées, Snapchat serait utilisé par des mineurs (50 % des utilisateurs auraient entre 13 et 17 ans, soit 50 millions).
Toute personne ayant donc téléchargé le fichier mis à disposition par les pirates pourraient être accusée de pédophilie.
En effet, les images qu’ils détiendraient ou partageraient seraient considérées comme de la pornographie infantile.
Snapchat n’en est pas à sa première faille, et depuis sa création en 2011 l’application a plusieurs fois été accusée d’un manque de considération sur la vie privée des utilisateurs et d’utiliser des méthodes peu orthodoxes pour récupérer les données et informations.